LA BELLE HISTOIRE DU FESTIVAL DU MARAIS ®

Publié le par Festival du Marais

23e festivalLES PREMIERS PAS 1961 -1964

 

Cette histoire a commencé comme un conte de fée :

il était une fois un jeune ingénieur, passionné d'histoire et d'architecture, Michel Raude, qui utilisait les loisirs que lui laissait l'exercice de sa profession pour parcourir les rues du Marais à Paris. C'était dans les années 1960.

Ce quartier, au passé prestigieux, ne présentait plus alors que des façades d'hôtels particuliers abandonnés par leurs propriétaires à la Révolution et occupés depuis par une foule d'artisans et de petits commerces. Les décors intérieurs avaient été détruits pour des raisons pratiques et les cours et jardins étaient occupés par des garages et des ateliers. Le Marais était devenu aux yeux de certains un lieu insalubre et irrécupérable, voué à la destruction.

C'est alors que se produisit le miracle.

 

En janvier 1961, Michel Raude fait la connaissance d'un fabricant d'automates de la rue du Parc-Royal. Ce dernier l'invite chez lui, dans cet hôtel de Vigny que l'on songe à détruire pour construire, à sa place, un centre d'apprentissage. On connaît la suite et la découverte, sous l'épaisse couche de plâtre tapissant l'atelier, d'un plafond Louis XIII de 90 m² fait de poutres peintes. L'hôtel de Vigny est sauvé et inscrit, deux mois plus tard, sur la liste des monuments historiques. Miche Raude et le petit groupe de bénévoles, qu'il a pu réunir pour travailler à l'hôtel de Vigny, rêvent alors d'étendre leur action salvatrice à d'autres lieux du Marais, mais sont conscients que leur seul enthousiasme ne suffit pas. Il va leur falloir convaincre les administrations, disposer de moyens matériels et surtout se faire connaître auprès du public et de la presse et entraîner un mouvement d'opinion.

 Pour ce faire, ils organisent, à l'hôtel de Vigny, une série de douze spectacles gratuits. On visite les lieux, on écoute de la musique, on parle du Marais et on fait circuler des pétitions. Les 30 personnes présentes à la première représentation se retrouvent bientôt 100 puis 250. Une rencontre fortuite entre Michel Raude et Jacques Burrus, qui milite dans une troupe de comédiens amateurs, va être déterminante.

Il s'agit de transformer ces petits spectacles en une manifestation plus importante qui pourrait se tenir annuellement dans la cour ou les salons d'un des grands hôtels du Marais. Le plus important reste à faire. Il faut trouver des bénévoles pour s'occuper du matériel, de l'accueil et de la publicité, recruter des comédiens et des musiciens et surtout contacter des personnalités susceptibles de patronner l'entreprise, et, pourquoi pas, de la subventionner.

Après avoir reçu le meilleur accueil de Jean Benedetti, préfet de la Seine et, du président du comité officiel des Fêtes de Paris, Michel Raude peut entreprendre les démarches administratives qui aboutiront à la création de l'association pour le Festival du Marais, le 11 décembre 1961.

 

Des dates sont retenues pour une première manifestation. Ce sera entre le 28 mai et le 14 juin 1962.

 

Un dépliant, largement diffusé, expose les objectifs recherchés : « Cent vingt demeures, presque quatre-vingts chefs d'œuvre d'architecture française classique, groupés sur quelques hectares autour d'une place merveilleuse : le quartier du Marais à Paris. Malgré la crasse qui le recouvre, malgré d'horribles bâtisses qui l'encombrent, malgré les pastiches qui le défigurent, le Marais est une ville à lui seul et l'une des plus belles qui soit. Les manifestations de théâtre et de musique qui s'y dérouleront n'ont pas d'autre but que de mieux le faire connaître, l'admirer et contribuer ainsi à sa sauvegarde et à sa rénovation ».

 

Le premier Festival du Marais présente 35 spectacles (24 représentations théâtrales et 11 concerts) donnés dans les cours des hôtels d'Aumont et de Lamoignon ainsi que dans les églises Saint-Gervais et Sainte-Marie. Au programme, entre autre, Bérénice de Racine et un mélodrame de Jules de Prémaray, intitulé Le tailleur de la place Royale.

 Le concert du 15 juin à Saint-Gervais est retransmis par la Radiodiffusion Télévision Française.

 

Les spectateurs, ravis, repartent avec une luxueuse plaquette, illustrée de superbes photos, contenant le programme du festival et une documentation sur le quartier du Marais. Malgré de faibles ressources et un large recours à des amateurs pour certaines représentations, le succès de cette première édition est certain.

On compte près de 10 000 spectateurs. Les pouvoirs publics et la presse incitent l'association à renouveler l'entreprise. C'est pourquoi, dès le mois de septembre 1962, on prépare le festival 1963. Grâce aux subventions qui sont portées de 20 000 à 58 000 francs, des artistes professionnels ont pu être engagés pour ce second festival qui a lieu du 6 au 28 juin. De plus, un nouvel hôtel est ouvert au public : Sully.

 

Le programme théâtral va du classique au plus moderne : l'Amphitryon de Molière et Le mariage de Figaro de Beaumarchais alternent avec Le drame de Fukuza Maru de Gabriel Cousin et Fin de partie de Samuel Beckett. Ces œuvres sont interprétées par des centres dramatiques de province et mises en scène par des artistes confirmés, comme Jean Dasté ou André Reybaz. Quinze concerts animent les cours des hôtels d'Aumont et de Sully, ainsi que les églises Sainte-Marie, Saint-Gervais et Saint-Paul-Saint-Louis ; la première de l'opéra bouffe de Haydn, L'apothicaire, à Aumont, est une soirée de gala où la- tenue de soirée est de rigueur. 30 000 spectateurs confirment le succès de ce deuxième Festival du Marais. Les résultats financiers laissent apparaître un excédent dont une partie sera versée pour la restauration de l'église Sainte-Marie.

 

En attendant la préparation du prochain festival, les quelque 150 bénévoles recrutés ne restent pas inactifs. Tout en continuant à intervenir sur des chantiers, ils organisent des conférences et des visites guidées. Certains d'entre eux constituent un casier archéologique et entreprennent l'étude d'un plan perspectif du Marais. C'est pour donner un cadre juridique à ces diverses activités qu'est créée, le 4 octobre 1963, l'association pour la Sauvegarde et la Mise en valeur du Paris historique.

Le siège commun aux deux associations jumelles est installé dans deux vieilles maisons du XVIe siècle situées rue François Miron et appartenant à la Ville de Paris, à charge aux membres de ces associations d'en entreprendre la restauration. C'est donc au 44-46 de cette rue du Marais que va se préparer le festival 1964. Plus de 200 volontaires vont en assurer le succès.

 

Du programme de ce 3e festival, retenons Roméo et Juliette de Shakespeare et On ne badine pas avec l'amour de Musset à Sully et Les fausses confidences de Marivaux à Aumont, mais aussi des œuvres plus modernes de Michel de Ghelderode. Le programme musical est assuré notamment par les Solistes de Zagreb, l'ensemble de Lugano, l'Amadeus Quartet et le fidèle orchestre instrumental J.-P. Paillard.

La cour du prestigieux hôtel de Soubise accueille le corps de Ballet de l'Opéra de Paris et sert de cadre à la création de l'opéra Hippolyte et Aricie de J.-P. Rameau, à l'occasion du deux centième anniversaire de la mort du compositeur (soirées de gala). Enfin, une innovation : une soirée de variété à l'hôtel de Sully permet à Georges Brassens et à Barbara d'interpréter leurs chansons. Soit 54 spectacles suivis par près de 70 000 personnes.

 

Pour assurer la bonne marche du Festival du Marais il avait fallu s'organiser. A la tête du conseil d'administration, Michel Raude pouvait compter à la fois sur un comité de programmation composé des responsables de la musique, de la chorégraphie, du théâtre et des variétés, et sur un comité d'organisation.

Il faut, chaque année, aménager les cours d'hôtels, construire des scènes et des gradins pour le public, placer des chaises, aménager des loges pour les artistes, réaliser les installations d'éclairage et de sonorisation, tout en tenant compte des emplacements disponibles. Il faut aussi régler les problèmes d'édition des plaquettes, des programmes et des affiches. Parallèlement, il faut aussi consacrer du temps aux relations avec les autorités des lieux, obtenir les autorisations, prendre des contacts avec la préfecture de police, les commissariats, les pompiers, la Croix Rouge,... sans oublier le fisc et la SACEM.

Auprès d'un très petit nombre de salariés, ce sont 300 bénévoles ,qui apportent leur concours à l'organisation artistique, administrative et technique du festival. Le budget ne peut être équilibré - et il ne le sera pas toujours - que grâce aux subventions (conseil général, conseil municipal, etc.).

 

LES TROIS GLORIEUSES 1965 - 1967

 

Entre 65 et 67, 72 000, 75 000 puis 105 000 spectateurs assurent le succès du Festival du Marais qui va devenir l'un des premiers d'Europe et qui s'intègre si parfaitement dans la « Saison de Paris ».

Il serait fastidieux de donner la liste des œuvres interprétées durant ces trois années à Rohan, Aumont et Sully, ainsi que dans les églises du Marais. Un chiffre cependant est à citer : le nombre des représentations qui passe de 65 à 85.

Un court rappel cependant de quelques moments « forts ». En 1965, le Ballet de Zagreb du Théâtre national croate qui interprète Roméo et Juliette de Prokofiev, le Danton de Romain Rolland et le Roi David d'Arthur Honegger ; les variétés sont assurées par Serge Lama et Léo Ferré.

 

En 1966, le Harkness Ballet of New York avec Marjorie Tallchieff ouvre le festival et sera suivi par La fête noire d'Audiberti et L'avare de Molière avec Jean Vilar.

Guy Bedos et Jean Ferrat se produiront à l'hôtel de Sully.

 

festival 1966En 1967, la version intégrale de La Belle au bois dormant de Tchaïkowsky est présentée par le Grand Ballet de l'Opéra de Novossibirsk ainsi que Cendrillon de Prokofiev.

Au programme, également, Antigone de Sophocle dans l'adaptation de Berthold Brecht et L'Impromptu du Marais interprété par Simone Valère et Jean Desailly... sans oublier le récital Juliette Gréco.

 

Au cours de ces trois années, les voûtes des églises Saint-Merri, Saint-Paul, Sainte-Marie ou Saint-Gervais vibrent au son des musiques de Bach, Haendel, Mozart, Stravinsky, Ravel ou Messiaen.

Et chaque année le public revient enthousiasmé.

 

Dans une des plaquettes éditées à l'occasion du Festival du Marais en 1973, monsieur Hubert de Villez, président d'honneur du Comité du tourisme de Paris, évoque avec nostalgie les nocturnes de gala qui resteront inoubliables pour ceux qui ont eu le privilège d'y assister, malgré l'inclémence de certains ciels de juin et qui réunissaient trois mille personnes, chacune portant un nom connu dans les arts, les lettres, la politique, l'administration.

« Si les gardes républicains attendaient, sabre au clair, c'est que cette assistance de choix voulait rendre hommage aux admirables demeures qui les accueillaient au cœur de Paris et que tant de gens illustrèrent avant eux. Si les laquais, porteurs de flambeaux, les éclairaient, c'était pour leur rappeler que les siècles passés y déroulèrent d'autres fastes. Si, en dépit des intempéries, tant de jolies femmes à l'élégance la plus recherchée s'y précipitaient, c'est qu'elles voulaient rivaliser avec la beauté des lieux ».

 

LES ANNÉES DIFFICILES 1968 - 1970

 

Puis ce fut 1968. Cette année là, il n'y aura pas de Festival du Marais.

Redonnons la parole à Hubert de Villez : « En mai et juin 1968 des... « irresponsables »... ont déclaré ce festival « bourgeois » alors qu'il était mené de façon communautaire, égalitaire, fraternelle avec un désintéressement absolu ; alors qu'il puisait dans le répertoire de nos œuvres classiques, ce qui devait plaire au plus grand nombre en le faisant bénéficier du prix des places le plus réduit ; alors que le vedettariat en était à peu près exclu et qu'il se révélait comme étant une pépinière de jeunes talents ».

 

Heureusement en 1969, le Festival renaît. 500 bénévoles s'activent pour en assurer le succès.

Les œuvres de Corneille, Molière, Marivaux, Goldoni et Audiberti sont interprétées tant à Aumont, qu'à Sully. Les concerts sont organisés à Saint-Merri (hommage à Couperin). Jacques Dutronc, Michel Polnareff et Ivan Rebroff assurent les variétés.

 

Nouveautés pour ce 7e Festival : de nombreux concertistes se produisent à la Conciergerie et le London Festival Ballet est accueilli dans un des pavillons des Halles (chef d'œuvre de Baltard) avant sa destruction -  l'association s'était mobilisée pour défendre ce site. Entre le 3 juin et le 12 juillet, c'est près de 100 spectacles qui ont été offerts aux Parisiens, mais les finances du festival ont été mises à mal par l'absence de recettes en 1968 et une diminution significative des subventions, ce qui entraîne la suppression pure et simple de ses activités en 1970.

 

LA RELANCE 1971 - 1975

 

En 1971, le Festival du Marais est relancé pour plusieurs années... Un bilan établi par les responsables en 1976 fait état de douze années d'exercice. 1 700 000 spectateurs ou promeneurs attirés dans le Marais : 1 413 manifestations payantes ou gratuites dont : 65 pièces de théâtre interprétées par 574 comédiens, 5 opéras, 12 ballets, 13 divertissements de café-concert et 224 concerts, sans oublier les colloques, diaporamas, conférences, expositions et animations de rues. Rien qu'en trois années (1971 à 1973) on passe de 99 à 172 spectacles.

 

De la période 1971-1976, citons particulièrement l'ouverture de nouveaux lieux : les hôtels de Marie et de Carnavalet, l'église des Blancs-Manteaux, les caves gothiques de l'hôtel de Beauvais et de la maison d'Ourscamp et l'auberge de l'Aigle d'Or. Parmi les manifestations, retenons les représentations de La Nuit des Rois et Othello de Shakespeare, Esther de Racine à Saint-Gervais et Polyeucte de Corneille à l'église des Blancs-Manteaux.

La place des Vosges est animée successivement par la musique de la Garde républicaine et le Royal Scots Dragon Guards. On y reconstitue même un tournoi comme au Moyen Age.

C'est aussi l'ouverture du Festival du Marais au cinéma (cycle René Clair à Lamoignon) et celle de la formule Café-théâtre dans les caves de Beauvais (œuvres de Joyce, Jarry, Kafka, H. Michaux) et d'Ourscamp (Cagliostro et Henri III d'A. Dumas).

 

16e festival BrasilerEn 1973 sont inaugurées les fêtes de nuit en l'hôtel de Béthune Sully (spectacles continus de théâtre, ballets, musique), telles que les aurait aimées M. le Duc de Sully.

Enfin vont apparaître des spectacles de rue, place du Marché Sainte-Catherine et square Langlois.

Contre la fraîcheur du temps, il est prévu la location de coussins et de couvertures, car si des bâches peuvent protéger les acteurs, il n'en est pas de même pour les spectateurs. Il faut aussi compter avec le vent qui renverse les décors et l'acoustique des cours des hôtels est parfois défectueuse. Par ailleurs, le public « post 68 » réclame des spectacles inédits et des pièces « dans le vent ».

Enfin le montant des subventions dont bénéficie le Festival du Marais, inchangé depuis 1969, se trouve diminué de la moitié, en raison de l'érosion monétaire.

 

LA DIVERSIFICATION 1976 - 1987

 

Pour les organisateurs du Festival du Marais (installés depuis 1975 à l'hôtel de Beauvais, la maison d'Ourscamp étant en travaux), il devient nécessaire de prendre en compte ces nouvelles données et de trouver des lieux pour donner des spectacles à l'abri des intempéries.

Au cours de cette nouvelle décennie il y a des représentations du Festival au théâtre du Marais, à la Cité des Arts, au théâtre des Templiers, au centre Pompidou, au théâtre Dejazet et à la maison de l'Europe et, même au cirque d'Hiver. Des partenariats vont se créer avec l'hôtel de Marie, le centre culturel de la communauté française de Wallonie, le théâtre Essaïon et le café de la Gare. Toutefois, l'hôtel d'Aumont et l'église Saint-Merri restent des partenaires exemplaires depuis 1962. Parmi les spectacles qui restent en mémoire durant cette période, il faut citer Phèdre de Racine, interprété par les Comédiens Français, et Les rustres de Goldoni. La musique restera à l'honneur avec une vingtaine de concerts chaque année ; Madame de Sévigné n'aurait pas pu imaginer qu'un jour son hôtel de Carnavalet accueillerait un orchestre de jazz !

Pour boire un verre avec des amis en écoutant de la poésie ou des chansons, il faut descendre dans les caves de Beauvais où se joue aussi Les tribulations d'un Chinois en Chine d'après Jules Verne. Sur la place du Marché-Sainte-Catherine, les jongleurs, bateleurs et comédiens amateurs distraient les passants entre deux averses : le festival est descendu dans la rue. Les jeunes eux aussi ont droit à des spectacles réservés. Leurs aînés peuvent suivre des colloques de musicologie, visiter le Marais avec les conférenciers de Carnavalet ou du Paris historique, admirer les expositions présentées à Carnavalet, à Marie, au centre culturel de Belgique et dans les locaux du centre d'information de l'hôtel de Beauvais.

 

En 1983, pour le 20e anniversaire du Festival, a lieu la reprise du Tailleur de la place Royale en souvenir de son triomphe en 1962.

 

En 1985, hommage est rendu à Victor Hugo : 70 séances pour 5 œuvres, dont Mangeront-ils, interprété par les comédiens du Nouveau théâtre populaire de la Méditerranée, dirigé par Jérôme Savary.

 

En 1986, le Festival du Marais a pour thème « Vienne, fin de siècle et modernité ». C'est une illustration musicale et théâtrale de l'exposition présentée au public de février à mai au centre Pompidou, avec les pièces d'Arthur Schnitzler (Au Perroquet vert) et de Rilke, avec des compositeurs comme Mozart, Haydn, Schubert, Strauss et Brucker. Paris vit à l'heure viennoise, l'avant-dernier festival du Marais.

 

Désintéressement d'un public attiré par la télévision, essoufflement de la formule, manque de véritables subventions entraînant un échec financier, obligent les organisateurs à cesser toute activité après le festival de 1987.

 

LE XXVe FESTIVAL

 

Et pourtant, en 1992, une nouvelle équipe avec Michel Fliniaux et avec beaucoup d'anciens, décide de reprendre le flambeau. A titre d'essai et après quatre années de silence, le Festival du Marais fait retentir les accents des Quatre Saisons de Vivaldi dans deux églises du Marais : Saint-Gervais et Saint-Denys-du-Saint-Sacrement. Le succès de ces concerts a été un encouragement décisif pour une reprise du festival. Ce sera chose faite du 23 juin au 7 juillet 1993.

Un spectateur assidu nous en fait ce commentaire : « II y eu du théâtre de Scarron, Goldoni, Pirandello, Arrabal, des musiques du bassin méditerranéen, des récitals de piano, des œuvres espagnoles interprétées par une chorale argentine et un étonnant opéra pour enfants composé par un tchèque dans les baraques d'un camp de concentration pendant la dernière guerre ».

La maison d'Ourscamp se penche sur le passé du Festival en une exposition rétrospective (affiches, documents, photos) et l'intitule « Vingt-cinq festivals ».

Hélas, cette XXVe édition sera la dernière. Avec lucidité mais beaucoup d'amertume il a fallu définitivement baisser le rideau. Mais... que de beaux souvenirs.

Publié dans Histoire du Festival

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article